Les 4 marches

Afin d’obtenir des améliorations concrètes dans nos conditions de vies et de lutter contre les injustices sociales, il est déterminant pour nous, personnes concernées par les injustices et personnes en soutien, d’être tou.tes ensemble sur un pied d’égalité avec le décideur pour négocier et trouver une solution. Or celui-ci est parfois seul à prendre des décisions qui concernent des centaines voire des milliers de personnes. On dit alors qu’il y a asymétrie de pouvoir. Pour réduire cet écart entre lui et nous, il y a les quatre marches de l’action collective que nous pouvons gravir ensemble !

L’organisation

La première marche consiste à s’organiser.

D’abord, il faut mobiliser des personnes qui ont les mêmes colères ou les mêmes problèmes dans leurs conditions de vie que nous, ainsi que des allié.es.

Ensuite, il faut nous réunir pour nous rencontrer et partager nos colères pour avoir envie de nous battre ensemble, avec l’idée que : « l’union fait la force » !

Nous pouvons alors nous réunir par exemple entre habitant.es d’un même quartier, entre personnes migrantes ayant des problèmes communs, entre femmes, etc

Demande concrète

La deuxième marche consiste à réaliser une demande concrète.

En effet, les colères à partager sont souvent nombreuses. Il faut alors collectivement les prioriser et décider sur quelle colère on va se battre dans un premier temps, que ce soit parce qu’elle concerne beaucoup de gens ou parce qu’elle nous semble très importante.

Une fois la colère priorisée, il va falloir trouver quelle est la demande concrète que l’on pourrait faire à un.e responsable pour répondre à ce problème… responsable qu’il faut également identifier, au moyen si nécessaire d’une enquête pour trouver des informations à ce sujet.

Un rendez-vous peut alors être pris pour échanger une première fois. Il arrive parfois, mais c’est très rare, que nous soyons entendu.es immédiatement. La victoire est dès lors obtenue !

Le plus souvent, on nous envoie poliment promener. Et oui, le rapport de force n’est pas installé ! C’est pourquoi on passe ensuite à la troisième marche.

Action non violente

La troisième marche consiste à réaliser une action non violente d’interpellation.

Celle-ci doit être emblématique du problème, le plus souvent drôle et médiatique.

Elle doit établir un rapport de force entre les personnes concernées par les problèmes et le décideur.

Cette action permet d’obtenir un rendez-vous de négociation.

Négociation

Enfin, la dernière marche consiste à négocier avec le décideur.

Cette négociation doit être préparée afin de diminuer l’asymétrie de pouvoir entre le responsable qui a l’habitude de négocier et des personnes concernées par un problème qui n’en n’ont pas l’habitude.

Le rapport de force étant a priori établi et la négociation bien menée, le décideur se forcera à trouver des solutions avec les personnes premières concernées présentes à la négociation… On n’oubliera pas alors de fêter la victoire !

Sinon, de nouvelles actions collectives seront organisées jusqu’à aboutir à un accord avec le responsable.