Catégorie : Nos campagnes

  • Maintien de l’antenne de la sécurité sociale à Villejean 2020

    Lors de cette campagne, Si on s’alliait ? a obtenu :

    • La réouverture d’une antenne locale de la CPAM sur la dalle Kenedy !

    Dans le détail …

    Depuis 2016, un collectif d’habitant.es et d’associations de Villejean lutte contre la fermeture de l’antenne de la Sécurité sociale sur le quartier. En effet, les directives institutionnelles nationales tendent à la dématérialisation des démarches et à la fermeture des bureaux du service public. Ceci consiste en un frein majeur dans l’accès aux droits, particulièrement pour les personnes en situation de précarité.

    En février 2020, l’antenne villejeannaise a fermé brusquement une nouvelle fois, ce qui a mené à une nouvelle mobilisation. Plusieurs rencontres ont été organisées avec Madame Quéric, directrice générale de la sécurité sociale 35, qui dispose du pouvoir de décision sur la réouverture du local. Des engagements avaient alors été pris pour une réouverture de l’antenne au plus tard en janvier 2021.

    L’article sur la précédente campagne détaille les diverses péripéties ainsi que l’ampleur du désintérêt de la Sécurité sociale et ses alliés pour notre combat. En résumé, par le biais d’excuses aussi diverses que variées, mais aussi du fait de réelles contraintes économiques (notamment en termes d’effectifs du personnel en ces temps d’épidémie), la direction de la Sécurité sociale d’Ille-et-Vilaine s’est évertuée à ne pas rouvrir l’antenne durant toute l’année 2021, et ce malgré ses engagements.

    Au début d’année 2022, les discussions sur les travaux d’aménagement du local continuent, mais la situation reste en suspens et l’antenne villejeannaise est toujours fermée.

    Comble de l’ironie, ses portes ouvrent à nouveau, mais pas pour les habitant.es du quartier. En effet, au printemps, la guerre en Ukraine éclate, et nombreux.ses sont les ressortissant.es ukrainien.nes venu.es se réfugier en France. Leur accueil est bien entendu plus que nécessaire, et Si on s’alliait ? soutient complètement leur accompagnement dans les meilleures conditions. D’ailleurs, lors des permanences, il arrive que l’on rencontre des personnes venues d’Ukraine, et nous tâchons de les aider au mieux.

    Cependant, le fait d’ouvrir une antenne de la Croix rouge dédiée à l’accueil des personnes ukrainiennes, au sein même du local de la Sécurité sociale dont la direction affirme qu’il est « dangereux et inaccessible en l’état », participe au sentiment d’injustice des habitant.es de Villejean qui souhaitent simplement accéder à leurs droits. C’est d’ailleurs prendre le risque de créer une rupture entre l’accompagnement de ces réfugié.es et « tous les autres », voire de prioriser les types de population, ce qui est plus qu’inacceptable.

    C’est donc avec des pincettes que le collectif a tâcher de faire comprendre à la direction de la Sécurité sociale cet état de fait, tout en lui rappelant ses engagements de 2021. L’accueil des personnes ukrainiennes a cessé à la fin du printemps, mais le local est resté fermé. Les frustrations des habitant.es du quartier et leur impression « d’être baladé.es », n’ont ainsi que fait croître en cette première partie d’année 2022. C’est pourquoi, avec le soutien de Si on s’alliait, nous avons mis au point un plan d’attaque.

    Article du journal Ouest France, par Laurent LE GOFF, 23/06/2022

    Le 23 juin 2022, notre collectif composé d’une trentaine de personnes, dont des habitant.es du quartier et des associations et collectifs de soutien (notamment les Jeunes révolutionnaires), s’est invité à une journée sur l’innovation en santé organisée par l’ARS, où étaient présent.es des représentant.es de la Sécurité sociale 35. Nous avons interrompu une conférence afin de pouvoir exprimer les besoins du quartier quant à la réouverture de l’antenne, muni.es de mégaphones et de poireaux, car « on en a marre de poireauter devant l’antenne de la sécu de la Gare » (où les gens attendent deux heures sous le soleil de plomb). Après nous être exprimé.es, nous avons demandé un rendez-vous avec la direction, qui a immédiatement été fixé deux semaines plus tard.

    En effet, lorsque nous réalisons des actions de ce genre, les personnes ayant le pouvoir de décision sont souvent surprises, car nous passons par des canaux d’échange inhabituels. Avec la présence des médias, ces actions – toujours non-violentes – permettent d’obtenir des rendez-vous rapidement, mais surtout d’être considéré en tant qu’interlocuteur sérieux, que l’on doit écouter, au risque de connaître d’autres actions du même type et de voir son image dépeinte de manière négative dans les médias.

    Le collectif juste après l’action, fier d’avoir obtenu un rendez-vous.

    Ainsi donc, des représentant.es du collectif ont eu l’occasion de rencontrer le tout nouveau directeur de la Sécurité sociale 35, M. Jean-Baptiste Calcoen, ayant tout juste pris ses fonctions en juin. Celui-ci a, durant le rendez-vous, plutôt émis des freins et des limites à propos de la réouverture de la CPAM à Villejean.

    C’est pourquoi, ce n’est pas sans surprise qu’en septembre, ce même M. Calcoen nous a annoncé la réouverture de l’antenne dans un autre local sur la dalle Kennedy, 4 jours par semaine, avec et sans rendez-vous !

    Depuis, les habitant.es du quartier peuvent y être accueilli.es les mardis et jeudis (hors vacances scolaires), de 8 h 30 à 12 h et de 13 h 30 à 17 h, au 51 cours Kennedy (et non plus au 35).

    C’est donc une campagne victorieuse que les habitant.es de Villejean sont fièr.es d’avoir gagnée !!

    C’est pourquoi, peu de temps après l’annonce du directeur de la Sécurité sociale, nous avons fêté la réouverture de l’antenne sur la dalle Kennedy. Pour cela, nous avons orné nos plus beaux chapeaux poireaux, prôné nos plus belles banderoles, et défilé entre l’ancien et le nouveau local de la sécurité sociale de Villejean.

    Le cortège de la victoire !

  • Le maintien du Resto U

    Lors de cette campagne,  Si on s’alliait ? a obtenu :

    • Le maintien du Resto Universitaire de la Duchesse Anne

    SI ON S’ALLIAIT ? EN ACTION

    RU gratuit – Avril 2015

    DANS LE DÉTAIL …

    Alors que son budget est à l’équilibre, le CROUS de Bretagne connaît une baisse drastique de ses subventions de la part de l’État. La subvention de l’État permettait aux étudiant.es de pouvoir bénéficier de repas équilibrés à prix modeste. Dans ce contexte de coupe budgétaire, la fermeture du Restaurant Universitaire de la Duchesse-Anne est recommandée par la Cour des comptes, devant laisser place à une simple cafétéria de type fast-food qui serait beaucoup plus rentable.

    Les étudiant.es et les salarié.es du Restaurant Universitaire et leurs syndicats respectifs, organisé.es autour de Si on s’alliait ? ont donc décidé de se mobiliser pour obtenir le maintien du Restaurant Universitaire qui était très fréquenté et apprécié de tou.tes.

    N’ayant obtenu aucune réponse de la Direction du CROUS suite à la demande d’un rendez vous, des distributions de tracts et de pétitions se sont ainsi mises progressivement en place.

    Une première action fut organisée en février 2015 par des étudiant.es devant la direction du CROUS durant laquelle étaient également présent.es des représentant.es de syndicats étudiants et des salarié.es en grève suite à un appel de la CGT.

    Cette première mobilisation a rassemblé environ 200 personnes et a pris la forme d’un pique-nique rythmé par la batucada du collectif CARPES.

    Néanmoins, c’est suite à la deuxième action collective en avril 2015 intitulée « RU gratuit » que la direction du CROUS a enfin réagi.

    Sous l’œil des caméras des médias, une centaine d’étudiant.es sont venu.es expliquer tranquillement qu’ils allaient manger, mais qu’ils n’allaient pas payer. En mangeant gratuitement ils voulaient ainsi mettre en avant la perte qu’occasionnerait la fermeture de ce service à vocation sociale et les répercussions pour l’année à venir. Cette action a permis de prendre contact avec certains membres du Conseil d’Administration puis d’obtenir leur soutien.

    Le 30 juin 2015, la direction a officiellement annoncé que le Restaurant Universitaire resterait ouvert.

    Face à des postures intransigeantes et fermées lors de nos rencontres de négociation, l’organisation collective a encore une fois porté ses fruits.

  • La rénovation de l’école Jean Moulin

    Lors de cette campagne, Si on s’alliait ? a obtenu :

    • L’engagement pour l’agrandissement de l’école Jean Moulin avec une fin des travaux prévue à l’horizon 2019.
    • L’installation de lits superposés dans le dortoir pour répondre au manque de places lors des siestes des enfants.

    SI ON S’ALLIAIT ? EN ACTION

     On est pas des sardines ! – juin 2015

    DANS LE DÉTAIL …

    Depuis 2012, dans le quartier de Villejean, les parents d’élèves de l’école maternelle Jean Moulin demandent la réhabilitation de la cour d’école qui est dangereuse pour les enfants, ainsi que des travaux pour agrandir les locaux. Dans cette école de quartier, construite il y a 30 ans et comptant 150 enfants en maternelle sur l’année scolaire 2014-2015, de nombreux accidents d’enfants ont eu lieu, à cause, selon la direction de l’école, de l’état de délabrement de la cour. Les incidents se concrétisent par des lunettes brisées, voire des bras cassés. De plus, la Ville a annoncé une augmentation des effectifs en maternelle à la rentrée 2015 d’au moins 20 élèves dans cet établissement déjà exigu au vu de l’effectif actuel.

    C’est pourquoi les parents d’élèves de l’école Jean Moulin, membres de Si on s’alliait ?, ont demandé à la ville de Rennes la rénovation de la cour et l’agrandissement des locaux pour accueillir les élèves dans de bonnes conditions.

    Une action collective a eu lieu le mercredi 24 juin 2015 regroupant une trentaine de parents d’élèves afin de dénoncer le manque de moyens alloués par la Ville à l’école Jean Moulin. (voir la vidéo)

    L’idée des parents a été de venir avec du matériel de construction : seaux, pelles, tentes,… et de réaliser, symboliquement, eux-mêmes les travaux.

    La réunion de négociation avec l’élue à l’éducation qui a suivi s’est conclue par un engagement de la ville de Rennes d’associer en 2016 les parents aux plans d’agrandissement de l’école. Les travaux sont actuellement en cours.

    Dans l’attente de la fin des travaux, des lits superposés ont été installés  pour répondre au manque de places dans le dortoir.

  • L’aménagement des chemins de Guyenne

    Lors de cette campagne, Si on s’alliait ? a obtenu :

    • La rénovation des chemins de Guyenne en mars 2017 avec la mise en place d’un sol stabilisé et d’un éclairage public.
    • La rénovation de tout le système d’éclairage du square de Guyenne

    SI ON S’ALLIAIT ? EN ACTION

    Remise de la pétition « Y en a marre de patauger dans le Noir !  » – mars 2016

    DANS LE DÉTAIL …

    Poussettes embourbées, flaques d’eau à chevaucher et lampe frontale ou téléphone portable à allumer pour éclairer : emprunter les chemins menant aux groupes scolaires Guyenne est un vrai parcours du combattant.

    Menant au groupe scolaire Guyenne mais également aux associations L’adrénaline et l’AFEV, ces chemins sont des lieux de passage utilisés quotidiennement et à toute heure de la journée.

    Pourtant, ces derniers ne bénéficient d’aucun revêtement adapté provoquant, par temps de pluie, de nombreuses flaques d’eau et zones boueuses. Ils deviennent alors vite impraticables notamment pour les personnes avec poussettes, les cyclistes, les personnes âgées et les personnes à mobilité réduite.

    De plus, ces chemins ne comportent aucun éclairage public, ce qui les rend inutilisable et dangereux dès que la nuit tombe.

    C’est ainsi que les habitant.es de Villejean, allié.es concerné.es et soutiens de Si on s’alliait ? ont décidé en février 2016 de se mobiliser pour obtenir la rénovation et l’éclairage de ces chemins.

    Des grandes sessions de signatures de la pétition intitulée « Marre de Patauger dans le Noir » ont ainsi été organisées à la sortie des classes des groupes scolaires et lors de porte-à-porte dans les immeubles aux alentours de ces chemins.

    De plus, nous avons tracté des flyers afin d’être nombreux et nombreuses le jour de la remise de la pétition qui a eu lieu le 30 mars à l’antenne de la Mairie de quartier de Villejean.

    Suite à la remise de cette pétition rassemblant 230 signatures, deux réunions de négociation, regroupant chacune une dizaine d’habitant.es, les élu.es compétents et les responsables de la ville de Rennes, ont été organisées en mai et juillet 2016.

    Après avoir préparé un argumentaire, les allié.es concernés ont pu lors de la première réunion exposer aux élu.es et technicien.nes les problèmes rencontrés et proposer des idées de solutions à mettre en place.

    Lors de la la deuxième réunion, un programme de rénovation des chemins, s’appuyant sur les expertises des habitant.es a été proposé par les élu.es et a débuté en mars 2017.

    De plus, les élu.es ont décidé de profiter de ces travaux pour refaire tout le système d’éclairage du square de Guyenne qui était complètement désuet.

  • Des moisissures dans nos HLM

    De plus, depuis trois ans, les habitant.es de Villejean, membres de Si on s’alliait ? se battent contre les problèmes d’humidité et de moisissures qui touchent de nombreux appartements du quartier.

    A la suite de plusieurs mobilisations, les bailleurs sociaux du quartier ont pris leurs responsabilités en effectuant des travaux efficaces dans les logements et les parties extérieures des immeubles.

    Lors de des différentes campagnes, Si on s’alliait ? a obtenu :

    • Avec le bailleur social ESPACIL :
      • Un programme massif et généralisé dans les 665 appartements des huit grands immeubles situés autour de la dalle Kennedy à Villejean pour rectifier le système de ventilation.
      • La rénovation d’une trentaine d’appartements : isolation intérieure, réfection de murs détériorés par des infiltrations d’eau, changement de portes gonflées par l’humidité et de manivelles de volets cassées…
      • Le changement de toutes les manivelles cassées à la charge d’Espacil
      • Des réunions semestrielles avec les responsables d’Espacil et les locataires permettant un dialogue direct avec les décideurs.
    • Avec le bailleur social ARCHIPEL HABITAT et la Mairie de Rennes :
      • L’isolation des murs des salles de bain de tous les immeubles du square Yves le Moine.
      • La réfection des parties extérieures de l’îlot « Square Yves le Moine / rue Recteur Paul Henry  » (Villejean) : rénovation des parkings, l’élagage des arbres, une dératisation et l’assainissement de systèmes d’égout.
      • La rénovation d’un toit d’immeuble  mal isolé provoquant de l’humidité et des moisissures dans plusieurs appartements.
      • La participation des locataires  du Square Yves le Moine à la réhabilitation de leurs appartements prévue  à partir de 2019.
    • Avec Neotoa :
      • Isolation intérieure dune soixantaine d’appartements du quartier

    SI ON S’ALLIAIT ? EN ACTION

    Remise de pétitions au Conseil d’Administration d’Archipel – 22 juin 2016

    DANS LE DÉTAIL …

    Depuis 2015, Si on s’alliait ? réunit de nombreux habitant.es de Villejean, locataires de logements sociaux et confronté.es, depuis plusieurs années dans leur appartement, à des problèmes d’humidité et de moisissures récurrents.

    Face à ces multiples situations d’indécence, les Villejeannais, membres de Si on s’alliait ? ont organisé des campagnes citoyennes et interpellé collectivement plusieurs fois leurs bailleurs respectifs donnant lieu à des réunions de négociation et, en fonction des bailleurs, à des rénovations, dans les appartements. Cet évènement est médiatisé.

    Concernant ESPACIL :

    Le 28 juin 2016, les locataires d’Espacil, soutenu.es par d’autres habitant.es de Villejean et de Maurepas déposent collectivement à leur antenne de quartier une vingtaine de courriers dénonçant les problèmes d’humidité et de moisissures dans leurs appartements.

    n rendez-vous de négociation fut ainsi obtenu en juillet 2016 et a abouti à l’organisation de visites  dans une trentaine d’appartements.

    Ces visites, effectuées en octobre et septembre 2016 ont permis aux responsables d’Espacil de constater l’ampleur du problème d’humidité et de moisissures dans les appartements et d’apporter des réponses concrètes à ce problème.

    En plus d’effectuer les travaux nécessaires dans chaque appartement visité (isolation intérieure, réfection de murs détériorés par des infiltrations d’eau, changement de portes gonflées par l’humidité et de manivelles de volets cassées…), Espacil mit en place un programme massif et généralisé sur les huit grands immeubles situés autour de la dalle kennedy. Celui-ci permit d’effectuer des rectifications de ventilation dans les 665 appartements des immeubles. En effet, suite aux 30 visites, Espacil avait constaté que le système de ventilation sur son parc immobilier de Villejean était défectueux et hors norme et que cela était l’une des principales causes des problèmes d’humidité et de moisissures dans les logements.

    Concernant ARCHIPEL HABITAT :

    Le 23 juin 2016, les locataires d’Archipel Habitat à Villejean, membres de Si on s’alliait ? sont allé.es au Conseil d’Administration de ce bailleur pour remettre des courriers et des pétitions concernant, entre autres, les problèmes d’humidité et de moisissures dans leurs logements. Ils demandaient des travaux dans les appartements et sur les espaces extérieurs de l’îlot d’habitation « Square Yves le Moine et rue Recteur Paul Henry ».

    Deux réunions de négociation ont été organisées en juillet 2016 et des engagements ont été pris par le bailleur.

    Suite à un dialogue « sur site », directement dans le quartier, entre les services de la Ville de Rennes et les habitant.es concerné.es, une réfection des parties extérieures de l’îlot a été menée : rénovation des parkings, élagage des arbres, dératisation, assainissement de chemins. De plus,  Archipel Habitat a fait rénover un toit d’immeuble mal isolé qui provoquait des infiltrations dans les murs du bâtiment.

    Enfin, ce bailleur va se lancer pour fin 2017 dans l’isolation des salles de bains de tous les immeubles du square « Yves le Moine », en attendant de s’engager à partir de 2019 dans une grande campagne de réhabilitation participative  pour laquelle 35 000 € sont prévus pour chaque appartement.

    Concernant NEOTOA :

    En mai 2015, suite à la remise d’une pétition concernant les problèmes d’humidité et de moisissures dans des logements de Néotoa et aux réponses insatisfaisantes émises par ce bailleur, les locataires ont décidé d’interpeller le directeur en réalisant une exposition photos devant le siège de la structure.

    29 mai 2015 / exposition « Les moisissures de nos HLM »

    Bien que Neotoa s’était engagé à visiter une soixantaine d’appartements pour trouver des solutions pérennes aux problèmes d’indécence, seuls des travaux d’embellissement « cache misère » ont été effectués dans un petit nombre d’appartements.

    Selon eux, les problèmes d’indécence dans les appartements sont causés essentiellement par les locataires qui cuisinent trop, n’aèrent pas assez (ou trop!), se lavent la porte de la salle de bain fermée… Bref ! Un tas d’arguments souvent aberrants qui leur permettent de ne pas agir ou de proposer uniquement quelques travaux cache-misère, alors que les problèmes d’humidité et de moisissures peuvent causer de graves problèmes de santé.

    Mécontents et toujours confrontés aux problèmes d’humidité et de moisissures, les habitants de Villejean, membres de Si on s’alliait ?, ont décidé de continuer à agir pour revendiquer des solutions collectives à l’ensemble des locataires du parc de Neotoa à Villejean

    Le 28 juin 2016, une cinquantaine de courriers de locataires de Neotoa ont été remis à l’antenne du bailleur du quartier.

    Parallèlement, en juin et décembre 2016, des visites d’appartements par le service Santé et Environnement de la ville de Rennes et par l’association de défense de locataire CLCV ont ainsi été effectuées et ont permis d’établir et d’acter la responsabilité du bailleur dans les situations d’indécence.

    La CLCV a ainsi écrit à Neotoa en lui indiquant que

     » dans tous les logements visités dans le quartier, on a constaté les mêmes défauts : murs non isolés générant des problèmes d’humidité et de moisissures ».

    La responsabilité revient donc indéniablement au bailleur social…

    Depuis mai 2017, les locataires de Neotoa mobilisés, sont soutenu.es par les médecins du quartier de l’ASVB – Avenir Santé Villejean Beauregard, qui dénonce les graves maladies respiratoires causées par l’humidité et les moisissures endémiques dans le parc social de Villejean.

    Donc, face à la sourde oreille, les locataires de Neotoa à Villejean membres de Si on s’alliait ? ont décidé de se rendre, le 29 juin 2017, au Conseil Départemental afin de demander de l’aide aux élu.es du département ainsi qu’un nouveau rendez-vous de négociation pour obtenir de réels travaux d’isolation dans leurs appartements.

    En effet, plusieurs élu.es du département sont membres du Conseil d’Administration de Neotoa et M. Rogemont, président de Neotoa est élu départemental à l’habitat ! Dans ce cadre, une demande de rendez vous lui avait déjà été faite en septembre 2016 mais sans obtenir de réponse.

    « Nous ne sommes pas quelques cas isolés. Nous vous avons amené un dossier sur 124 appartements de Villejean, tous envahis de moisissures, souvent depuis des années. Et notre bailleur, Neotoa, ne fait rien. Nous sommes venus vous appeler à l’aide. »

    C’est en ces termes qu’une locataire a interpellé le Conseil départemental d’Ille-et-Vilaine ce matin jeudi 29 juin 2017. Elle s’est dressée depuis la tribune publique en surplomb de la salle du Conseil.

    A ses côtés, une trentaine de personnes se sont levées et exposent des images de moisissures. Chaque photo mentionne une adresse différente de Villejean où elles sévissent au quotidien. D’autres affichent en grandes lettres : « SOS Département » ou « L’isolation = la solution ».

    Le président du Conseil Départemental est interrompu en plein discours inaugural de deux jours de discussions entre élu.es. Il tente de s’opposer mais la locataire continue calmement tout en s’excusant d’être ainsi obligée de perturber leur travail. Elle conclut en demandant un rendez-vous en septembre pour négocier l’isolation extérieure de tous les immeubles moisis avec M. Rogemont, ainsi que l’élu à l’habitat de Rennes, et le directeur de Neotoa.

    Une énorme banderole vient de tomber sur le rebord de la tribune publique : « SOS Département. Isolation de nos appartements ! ».

    Un deuxième locataire prend la parole. Il énumère ses pièces remplies de moisissures et l’inaction de Neotoa depuis trois ans. Ceux qui lui ont rendu un jour visite se rappellent de ses murs entièrement noircis par les champignons. 

    Le président s’emporte alors et annonce la suspension de séance. L’un-e après l’autre, les locataires continuent de décrire les moisissures qui leur pourrissent la vie et la santé, dans le mépris de Neotoa.

    Leur voix tremble d’émotion et de colère, tandis que le président sort avec quelques élu-es. Ceux-ci reviennent rapidement et proposent une discussion immédiate avec la vice-présidente ainsi que leur accord pour un rendez-vous en septembre.

    Une délégation d’habitants, membres de Si on s’alliait ? et locataires de Neotoa à Villejean, est alors reçue par Anne-Françoise Courteille, première vice-présidente du Département et membre de la commission logement. Cette élue s’engage à organiser un rendez-vous de négociation au mois de septembre pour trouver une solution collective dans tous les immeubles du parc du bailleur à Villejean et non au cas par cas.

    Elle s’engage également à contacter les responsables compétents du département, de Rennes Métropole, de la Ville de Rennes et de Neotoa pour qu’ils soient présent.es au rendez-vous avec les habitants de Villejean, locataires de Neotoa et membres de l’association Si on s’alliait ?

    Les locataires et leurs soutiens sortiront joyeusement du Département en reprenant à tue-tête :

    « Il était un petit bailleur, qui n’avait ja-ja-jamais isolé, ohé, ohé, Neotoa ! Neotoa, ça moisit sous nos toits ! »


  • Maintien de l’antenne CPAM de Villejean

    Lors de cette campagne, Si on s’alliait ? a obtenu :

    • Le maintien du local actuel de 160 m2
    • Le maintien de l‘accueil sans rendez-vous.
    • Le maintien des horaires d’ouverture actuels.
    • La présence d’un.e quatrième salarié.e permanent et à temps plein.

    SI ON S’ALLIAIT ? EN ACTION

    Action au siège de la Sécurité Sociale 35 / 1er décembre 2016

    DANS LE DÉTAIL …

    Le 16 novembre 2015, l’antenne de la Sécurité Sociale du quartier de Villejean se retrouve fermée du jour au lendemain. L’état d’urgence proclamé récemment par le gouvernement français demande aux administrations accueillant du public de prévoir la présence d’un vigile pour contrôler les entrées.

    « Cela va nous coûter trop cher » se dit la Direction de la CPAM d’Ille et Vilaine,  » On a qu’à tout simplement fermer l’antenne de Villejean ! »

    Néanmoins, la fermeture de ce service de proximité n’a pas été si simplement acceptée ni par les habitant.es de Villejean, ni par les associations locales.

    Les premier.es à se mobiliser furent l’ASVB (Association Avenir Santé Villejean Beauregard, regroupant les professionnel.les de santé du quartier), Mosaïque Bretagne Maroc, le Conseil Citoyen et le collectif « Café des précaires solidaires ».

    Ensemble, ils et elles ont rédigé une pétition pour le maintien de l’antenne de la Sécurité Sociale de Villejean et l’ont déposée dans tous les magasins, lieux d’accueil et administrations du quartier. La pétition fut signée par plus de 2000 personnes et a permis d’obtenir un rendez vous avec la direction de la Sécurité Sociale d’Ille-et-Vilaine et le service Santé et Environnement de la Ville de Rennes.

    Ces dernier.es ont alors reconnu l’importance de l’antenne de la CPAM sur le quartier et ont accepté sa réouverture le 26 février 2016.

    Cependant, ils avait déjà un nouveau projet concernant l’antenne CPAM de Villejean et ils souhaitaient soi-disant le « co-construire » avec les associations locales.

    Alors que l’antenne de la CPAM est un service de proximité très fréquenté offrant un accueil sans rendez-vous dans un local de 160 m2, les responsables voulaient le remplacer par un local de 9m2 ne pouvant accueillir que 10 personnes par jour et uniquement sur rendez-vous.

    Débutent alors de longs mois de mobilisation (pendant lesquels Si on s’alliait ? rejoint les collectifs) et s’organisent trois rencontres, malheureusement infructueuses, entre les habitant.es de Villejean et les responsables de la CPAM d’Ille-et-Vilaine et de la Mairie de Rennes. A ce stade, l’antenne de Villejean devait se transformer en 2017 en un service réduit dans un local de 9 m².

    Le 1er décembre 2016, les habitant.es de Villejean soutenu.es par des habitant.es d’autres quartiers de Rennes, décident de se rendre au siège de la Sécurité Sociale le jour du Conseil d’Administration. Nous voulions alors remettre à la Directrice de la CPAM 35, deux pétitions rassemblant au total 3000 signatures. Mais il s’agissait surtout d’obtenir auprès d’elle un rendez-vous pour qu’elle comprenne l’importance de maintenir l’antenne CPAM du quartier avec un accueil de qualité.

    Reportage France 3 – 1er décembre 2016

    Ce même jour, une délégation de trois habitant.es du quartier fut donc reçue et une réunion de négociation avec la Directrice put s’organiser au siège de la CPAM le 21 décembre 2016.

    Lors de cette réunion, la directrice a été très réceptive aux arguments des habitant.es et des collectifs de Villejean et à notre volonté de garder et même d’améliorer l’antenne CPAM du quartier.

    Elle a ainsi déclaré qu« au vu de la mobilisation », elle acceptait nos quatre revendications:

    • Le maintien du local actuel de 160 m².
    • Le maintien de l‘accueil sans rendez-vous.
    •  Le maintien des horaires d’ouverture actuels.
    • Et enfin, la présence d’un quatrième salarié permanent et à temps plein.

    Pour fêter cette superbe victoire, une grande soirée fut organisée en mars 2017. Les habitant.es et collectifs mobilisé.es ont pu ainsi témoigner de leurs actions à travers la présentation de scénettes et de films retraçant l’histoire de la Sécurité Sociale et la mobilisation des habitant.es de Villejean le 1er décembre 2016.

  • Poubelles la vie

    Suite aux rencontres en porte-à-porte, en immersion dans la rue et aux réunions régulières d’habitants, un autre problème flagrant est apparu au sein du quartier de Villejean en septembre 2017 : depuis le mois de juillet, Villejean était recouvert de poubelles qui débordaient et s’entassaient partout dans le quartier. Les conséquences ? Une invasion de rats a commencé à apparaître, sans compter des odeurs nauséabondes dans tout le quartier… La colère des habitants du quartier s’est finalement transformée en décision de comprendre les causes de cet état de fait, tout à fait nouveau. Ils ont donc décidé, avec les salariées de Si on s’alliait ? de chercher si le système de collecte des déchets avait changé et donc de réaliser un travail d’enquête. Résultat des investigations ? Rennes Métropole avait décidé de diminuer le nombre de ramassage de poubelles dans le quartier de Villejean : de deux passages par semaine auparavant, il n’y en n’aurait désormais plus qu’un. Pourquoi cette décision unilatérale ?

    Car le nombre de détritus destinés au tri sélectif devant augmenter, les poubelles normales, de déchets résiduels, seraient moins remplies. Des sondes confirmaient alors le fait qu’un seul passage de collectes par semaines suffirait. Mais dès début juillet, les containers ont commencé à déborder. Par conséquent, les poubelles étaient jetées à terre, à côté des containers, engendrant des odeurs abominables, et l’arrivée de rats De plus, les changements d’horaires de la collecte des déchets ont créé une désorganisation et, dans ce cadre, de nombreux containers restaient dehors.

    Les habitants ont alors décidé de prendre rendez-vous avec le service des déchets de Rennes Métropole.

    Une première réunion eu lieu le 6 novembre 2017 avec un agent technique de Rennes Métropole. Mais n’ayant aucun pouvoir décisionnel dans la réorganisation de la collecte des déchets, le technicien présent ne put apporter aucune solution concrète et satisfaisante. Il promit d’en parler dès le lendemain à l’élu concerné. Mais, trois semaines plus tard, la situation sur le quartier n’avait toujours pas évolué et les poubelles continuaient à s’entasser.

    Les habitants de Villejean décidèrent alors de se rendre, le 30 novembre 2017 au Conseil de Rennes Métropole pour se faire entendre. Ils se sont même donné un nouveau nom, spécialement pour l’occasion : « Le collectif Poubelles la vie ! ». Après avoir mobilisé leurs voisins et leurs voisines, une trentaine d’habitants furent présents, le jour du conseil métropolitain, munis de masques de rats et de photos de poubelles…

  • Le maintien du site Malifeu du Collège Rosa Parks

    La mobilisation des professeurs de Rosa Parks, des parents d’élèves et des habitants de Villejean pour garder le site Malifeu sur leur collège !

    En décembre 2017, le Conseil Départemental d’Ille-et-Vilaine et le rectorat ont décidé de fermer le site Malifeu du collège Rosa Parks sur le quartier de Villejean !

    Le collège Rosa Parks de Villejean, quartier prioritaire de la ville de Rennes, est constitué jusqu’à aujourd’hui de 2 sites bien distincts : le site Malifeu et le site Montbarrot (collèges indépendants jusqu’en 2008, année de leur fusion, ce qui a constitué le premier jalon d’une économie de moyens éducatifs).

    La décision de fermeture concerne le site Malifeu. Cette décision, qui rentre dans le cadre d’une resectorisation plus large au niveau des collèges rennais, fut prise sans aucune concertation, ni des professeurs, ni des parents d’élèves, ni des syndicats.

    Quelles sont donc ces conséquences ?

    Les parents d’élèves auront a priori la possibilité à la rentrée 2019 de proposer à leurs enfants d’aller soit sur le site restant de Montbarrot, soit d’aller dans des collèges du centre-ville.

    Or, aucune de ces solutions ne paraît satisfaisante que ce soit pour les élèves, pour les parents ou pour les professeurs.

    En effet, les parents d’élèves du collège sont unanimes pour dire qu’ils préfèrent que leurs enfants restent à Villejean, dans la mesure où leurs enfants devront prendre le métro et auront un temps de trajet beaucoup plus important pour se rendre dans les collèges du centre-ville (jusqu’à 35 voire 45 minutes contre 5 minutes auparavant) ; sachant que les frais de transport ne seront pas pris en charge ainsi que ceux de la cantine (aujourd’hui, sur Villejean, la plupart des élèves rentrent manger chez eux le midi). Les parents sont en colère car ils ne comprennent pas pourquoi ils devraient mettre leurs enfants dans un collège du centre-ville alors qu’un collège existe au pied de chez eux.

    C’est pourquoi, l’ensemble des parents d’élèves du collège rencontrés préfèrent que leurs enfants aillent sur le site qui restera : le site Montbarrot.

    Or, pour ce site, une augmentation considérable du nombre d’élèves est donc prévue (de 300 aujourd’hui à possiblement plus de 600), avec une possible diminution du personnel, en termes de CPE, personnels d’entretien, assistante sociale. Les élèves seront donc moins bien accompagnés dans leur scolarité et moins bien encadrés.

    Les professeurs du collège déplorent déjà aujourd’hui, sur les 2 sites existants, des situations de violences grandissantes (entre les élèves et entre les élèves et les professeurs). Bien que des travaux soient prévus sur le site Montbarrot afin d’accueillir un plus grand effectif d’élèves, les parents et les professeurs sont opposés au projet de réunir tous les élèves sur le même site. Au vu des réalités actuelles, le climat du collège deviendra inévitablement explosif générateur de brutalités et de grandes souffrances aussi bien pour les élèves que pour l’équipe pédagogique.

    En outre, et malgré l’avis contraire de M. Pichot et M. Willhelm, respectivement élu départemental à l’éducation et inspecteur d’académie pour l’Ille-et-Vilaine, une étude de l’éducation nationale démontre clairement que dans les quartiers dits « défavorisés », le niveau de réussite des élèves baisse directement avec l’augmentation de la taille de l’établissement.

    Pour ces raisons, les parents d’élèves ont décidé de se mobiliser pour le maintien d’un collège Malifeu à part entière et de rejoindre la mobilisation des professeurs du collège qui avait débuté depuis décembre 2017.

    Lors d’une réunion sur le quartier de Villejean, le 18 avril 2018, regroupant parents, professeurs et habitants, tout le monde a pu témoigner et s’exprimer sur l’importance de garder le collège Malifeu. Une revendication a été collectivement affirmée : « deux vrais collèges publics de qualité sur Villejean, des filières attractives, des projets pédagogiques ambitieux et une équipe pédagogique dans chaque collège ».

    Une pétition a alors été réalisée et des parents d’élèves ont été les faire signer à la sortie des écoles primaires du quartier, dans les commerces, sur le marché… Parallèlement, une demande de rendez-vous avec l’élu départemental à l’éducation et à l’inspecteur d’académie fut faite par les parents d’élèves et les professeurs.

    Un rendez-vous fut obtenu le 15 juin 2018. Néanmoins, malgré la pertinence des arguments apportés par les membres de la délégation (parents, professeurs, associations du quartier) et l’absence flagrante de concertation avec les premiers concernés quant à la décision de fermer le collège, M. Pichot et M. Willhelm n’ont pas accepté de revenir sur la décision et de requestionner la pertinence de la fermeture du collège.

    C’est pourquoi, le 21 juin 2018, une trentaine de parents d’élèves, de professeurs et des habitants du quartier ont décidé d’aller au conseil départemental pour rendre les pétitions, avec des masques de Rosa Parks et de prendre la parole lors de l’Assemblée départementale où serait présent, M. Pichot.

    Les mères d’élèves et des professeurs ont témoigné à tour de rôle, depuis l’estrade, à l’ensemble des élus présents, de l’importance de garder le collège, et de l’absence totale de concertation autour de la décision de fermeture. Ensemble, ils ont demandé une nouvelle concertation pour éventuellement remettre en question la décision. Une délégation a été reçue par, M. Bondiguel, Directeur du cabinet du conseil départemental, qui a proposé une nouvelle rencontre de concertation au mois d’octobre avec les parents d’élèves, les professeurs et les habitants pour voir avec les personnes concernées les conditions d’application de la décision de fermeture.

    Notons que les parents d’élèves et les professeurs du collège de Villejean étaient soutenus ce jour-là par l’ensemble de la coordination d’acteurs qui s’oppose à la nouvelle carte scolaire sur toute la ville de Rennes. Cette coordination est activement intervenue auprès de la ville de rennes, de Rennes Métropôle et du Conseil Départemental

    Depuis la rentrée de septembre 2018, les parents d’élèves et les professeurs continuent à se mobiliser pour alerter un maximum de parents et d’habitants de la fermeture de Malifeu et pour maintenir la pression sur le conseil départemental : distributions de tracts à la sortie du collège, les écoles primaires du quartier, pétitions, réunion publique, « Porteur de parole » sur la Dalle Kennedy ont été ainsi été mis en place.

    Le 3 octobre au soir, parents d’élèves, professeurs et habitants de Villejean ont interrompu la réunion de présentation du bilan de mi-mandat des conseillers départementaux de la majorité et ont réitéré leur demande d’un report de la décision pour une vraie concertation avec les personnes concernées (parents, profs, personnels administratifs).

    Des prises de parole fortes de parents désarçonnés ont semblé un peu émouvoir certains des nombreux participants, mais M. Chenut, président du Conseil Départemental d’Ille-et-Vilaine est resté campé sur ses positions.

    Le 18 octobre au soir, la réunion « promise » par le département en juin 2018 a bien eu lieu une nouvelle fois en présence de M. Pichot et de M. Wilhem accompagnés de membres de leurs équipes respectives. Notre délégation était composée de parents d’élèves, d’habitants et d’associations de Villejean, des enseignants de Rosa Parks, des représentantes départementales du SNES, de FO, ainsi que de la FCPE.

    Face aux multiples et solides arguments mis en avant par ce front commun pour défendre la qualité d’accueil des collégiens à Villejean, les réponses restent évasives et M. Pichot n’accorde aucune importance à l’argumentaire et aux témoignages.

    Très posé au départ, le débat s’est peu à peu envenimé et M Pichot a fini par dire, alors qu’aucun contre argument valable n’était apporté, qu’il n’était pas question de revenir sur la décision prise.

    Devant une telle mauvaise foi et un tel entêtement, les professeurs mobilisés, les parents et les habitants impliqués ont souhaité bénéficier de la venue de Médiapart à Rosa Parks et à la Maison de quartier de Villejean, le 23 novembre dernier, pour discuter avec des Edwy Plenel et les journalistes et ainsi apporter un écho médiatique à ce combat.

    A la suite de cette action, nous avons été reçus par la collaboratrice d’Edwy Plenel qui a accordé beaucoup d’attention à notre combat.

    Ainsi, un article rédigé par les parents d’élèves et les professeurs de Rosa Parks est aujourd’hui en ligne sur le site de Mediapart, où nous aurons peut être bientôt un un reportage sur le collège !!! A suivre dans les actualités de janvier.

    En attendant, nous avons eu un joli article dans le Ouest France.

  • Mobilisation rue Recteur Paul Henry

    En mars 2019, les habitant.es du 7 et 9 rue Recteur Paul Henry décident de se mobiliser pour obtenir des travaux dans leurs appartements. A l’initiative de deux habitantes, une réunion de locataires est organisée le 13 mars 2019 dans leur hall d’entrée afin d’échanger avec leurs voisin.es sur les problèmes de logement et de prévoir d’interpeller le décideur. Lors de cette réunion, les habitant.es ont pu témoigner de leurs problèmes : problème d’isolation, humidité et moisissures, fissures dans les murs, papiers peints qui se décollent, températures très faibles, cage d’escalier vétuste… Le 6 mai 2019, une réunion fut obtenue avec les responsables d’Archipel Habitat. La trentaine de locataires présent.es, a  pu témoigner des conditions d’indécence dans lesquelles ils et elles vivaient. Les locataires ont ainsi pu obtenir la réfection de leur cage d’escalier en octobre 2019.  Une étude technique des deux immeubles a été réalisée par un cabinet d’expertise  afin de comprendre et d’analyser les différents problèmes rencontrés.

    Après une attente d’un an et maintes relances, une réponse a été apportée en Novembre 2020 : respectivement 135.000 € et 90.000 € seront attribués sur les exercices 2021 et 2022 pour améliorer la performance thermique des bâtiments. Après approbation des budgets lors du prochain conseil d’administration, et dès que la situation sanitaire le permettra, le programme précis des travaux concernés sera présenté.