Catégorie : Nos actions

  • Du dialogue à la négociation : quels moyens pour agir localement ?

    Pourquoi cette formation ?

    Comment pourrions-nous être contre le « dialogue », surtout quand il est « social » ? Et dans le même temps, pourquoi avons-nous l’impression de nous faire avoir dès que ce mot sort du chapeau ? Et puis s’il faut en permanence que l’on dialogue, où est-ce que l’on négocie ? Dialogue partout, Négociation nulle part ?

    Le dialogue, c’est plusieurs personnes qui se mettent autour d’une même table et discutent d’un sujet convenu. Négocier, c’est lorsque l’on reconnaît qu’il y a asymétrie de pouvoir entre ces mêmes personnes, et que la table autour de laquelle on s’assoit est traversée par des intérêts divergents. On ne s’y place pas n’importe où, on ne s’y exprime n’importe comment. Qu’on se le dise : on dialogue pour échanger des points de vue ; on négocie pour être entendu.

    Penser global, négocier local… Parce qu’on ne négocie pas non plus avec n’importe qui, encore faut-il savoir ce que l’on veut, et qui l’on souhaite inviter à notre table des négociations. C’est d’abord au niveau local qu’on se donne les meilleures chances d’obtenir ce que l’on veut, quand la personne qui décide est identifiable et que c’est elle qui a les moyens d’agir au sein de l’institution. Qu’on se le dise (bis) : atteindre cette table de négociation, c’est déjà en soi une petite victoire. Qu’on se le dise (enfin) : négocier ça s’apprend, et il n’est jamais trop tard.

    Si on s’alliait ? propose d’identifier collectivement l’ensemble des conditions qui facilitent la bonne conduite d’une négociation. De sa préparation à sa conclusion, en passant par l’analyse des enjeux et et des leviers à notre disposition… Nous travaillerons à partir de situations concrètes et de jeux de mises en situation. Cela permettra de découvrir ou d’approfondir des techniques spécifiques, de questionner les postures adéquates, d’apprendre à parler collectivement d’une même voix, de se positionner en face ET à côté de la personne qui décide.

    Public visé :

    Formation destinée à des professionnel.les souhaitant approfondir leurs pratiques et leur réflexion autour de la question de la négociation dans leur activité professionnelle en s’appuyant sur des valeurs de l’éducation populaire.

     Prérequis et modalité de personnalisation de la formation :

    Il n’y a aucun prérequis nécessaire pour le suivi de la formation. En fonction de son parcours et de sa volonté, le ou la participant.e pourra suivre une, deux ou trois formations. Dans le dernier cas, un tarif spécifique lui sera accordé.

     Objectifs pédagogiques :

    Ce stage propose aux participant.es de mieux appréhender la question de la négociation et de ses enjeux. A partir de situations concrètes il s’agira :

    • de s’approprier des outils permettant de mener une négociation raisonnée et victorieuse,
    • d’élargir son panel de techniques de négociation,
    • de prendre en compte une éventuelle inégalité de pouvoir/place des différentes parties,
    • d’identifier quels sont les préalables à une bonne négociation et les manières de maîtriser son cadre,
    • de travailler les postures et la répartition des rôles lors d’une négociation,
    • de savoir comment réaliser le suivi d’une négociation.

    Contenus du stage :

    Partir de l’intérêt de l’ensemble des parties liées à la négociation. Resituer la négociation dans un jeu de rapports de force et de pouvoirs éventuellement déséquilibrés. Se positionner « à côté » pour construire des solutions satisfaisantes « avec ». Préparer une négociation et réaliser son suivi. Classer les typologies d’arguments rhétoriques. Identifier les postures adéquates. Réaliser une négociation par des jeux de mise en situation. Acquérir des apports théoriques.

     Compétences et capacités professionnelles visées :

    • maîtriser les outils et la technique de la négociation raisonnée (cf. livre de William Ury, Roger Fisher, Bruce Patton, Comment réussir une négociation ?, Paris, Editions du Seuil, 200.) ;
    • préparer une négociation et créer un cadre favorable à un réel dialogue voire une véritable négociation entre des habitant.es et des élu.es ou des responsables d’administration, en prenant en compte l’inégalité des pouvoirs/places,
    • lors d’une négociation, adopter une posture adéquate et adaptée à chaque interlocuteur/interlocutrice et à chaque problématique abordée ; connaître une typologie d’arguments ; se répartir les rôles ; travailler la place des témoignages ;
    • réaliser le suivi d’une négociation.

    Moyens pédagogiques :

    Durant ce stage, seront privilégiées les méthodes de pédagogies actives. Viendront ainsi s’alterner des temps de travail en grand groupe et en petits groupes qui s’adapteront aux besoins des stagiaires. Ils porteront autant autour de récits d’expériences vécues dans leurs contextes professionnels, qu’autour de questionnements et d’aspirations vers une évolution de leurs pratiques : groupes d’interviews mutuelles, débats mouvants, jeux brise-glace, jeux de rôle… Ces outils d’animation participatifs sont issus de l’éducation populaire et permettent la valorisation des expériences et des savoirs de chaque stagiaire, tout en étant complétés par les apports des formatrices.

    Spécifiquement pour ce stage, des jeux de rôle sur différentes situations de négociation seront mis en place afin de favoriser l’acquisition de compétences techniques et pratiques de la négociation par l’ensemble des participant.es, telles que la préparation et la maîtrise du cadre de la négociation, l’amélioration de la posture des négociateurs et des négociatrices, la répartition des rôles, la connaissance d’une typologie d’arguments, la place des témoignages des personnes premières concernées par la situation, le suivi de la négociation…

    Évaluation :

    Au quotidien, une feuille d’émargement sera signée par les stagiaires, et des points d’étape seront proposés oralement pour faire le point avec le groupe. En fin de stage un bilan final oral sera collectivement réalisé. Un questionnaire individuel sera également remis aux stagiaires visant d’une part à recueillir leurs ressenti sur la formation, et d’autre part à mieux identifier ce que leur a apporté celle-ci. Enfin, une attestation individuelle de fin de formation indiquant les compétences professionnelles acquises pendant la formation est délivrée à chacun des stagiaires à la fin de la formation.

     Nombre d’heures de formation :

    La formation peut durer de 3 à 6 jours selon les besoins et les désirs des personnes et/ou de la structure souhaitant réaliser cette formation.

    Tarifs :

    Les frais pédagogiques et les frais annexes sont à discuter. N’hésitez pas à nous contacter pour en parler !

    Ils peuvent être remboursés par Uniformation ou vitre OPCA si la prise en charge pour le stage est accordée. Les frais de déplacement le sont également. Pour plus de précisions, rendez-vous sur le site d’Uniformation : http://www.uniformation.fr/Employeurs2/Dispositifs-et-financements/Frais-annexes

    Dates et horaires de la formation :

    Du mardi 11 décembre 2018 à 14h au vendredi 14 décembre 2018 à 12h30.

    Horaires du matin : 9h30-12h30.

    Horaires des après-midis : 14h-18h.

    Lieux et autres conditions matérielles et/ou techniques

    Lieu de stage : soit à Rennes, soit au sein de la structure dont l’équipe souhaite réaliser cette formation.

    Matériel :

    • des salles de travail et une cuisine
    • le matériel de l’association mis à disposition : un vidéoprojecteur, un écran, un ordinateur, du paperboard, de la papeterie et des outils bureautiques ou outils d’animation…
    • le coin ressources, composé de brochures, de revues, de livres, de DVDs et d’une fiche bibliographique « pour aller plus loin ».

    Nombre de stagiaires : le nombre maximum de participants est limité à 15.

    Encadrement :

    Deux formatrices encadreront ce stage. La pluralité des milieux professionnels qu’elles ont traversée constitue une réelle richesse au regard des contenus des stages proposés. Ainsi, en plus de nombreuses expériences associatives et bénévoles (au sein de collectifs de chômeur.euses et précaires, de soutien aux personnes migrantes, de collectifs de femmes…), elles ont connu des expériences professionnelles dans différents domaines, tels que celui du « community organizing » au sein de Si on s’alliait ? depuis quatre ans, celui du travail social au sein d’un Centre Communal d’Action Sociale et d’un Conseil Départemental (Direction Lutte contre les exclusions), de centres sociaux et, enfin dans le domaine de l’éducation populaire, au sein de l’association Emmaüs, du projet Cause Commune et de l’association Genepi.

    Vous inscrire :Pour vous inscrire, n’hésitez pas à nous contacter par mail : sionsalliait[at]gmail.com

  • Les sorties et repas festifs

    Pour favoriser l’entraide et l’accès aux droits collectif, il est essentiel de prendre le temps de créer un lien social honnête et durable. D’ailleurs, tout groupe nécessite des temps de détente pour apprendre à se connaître de manière plus informelle. À Si on s’alliait ?, il est fréquent que des personnes proposent de préparer un repas pour le groupe de bénévoles/habitant.es et salariées. Par exemple, en juillet 2023, nous nous sommes retrouvé.es pour célébrer le début de l’été, et par la même, pour remercier toutes les personnes investies dans les actions de l’association.

    Par ailleurs, afin de créer du lien et de permettre à des personnes sortant rarement de leur quartier de « prendre l’air », nous avons organisé plusieurs sorties en 2023.

    Le 3 juillet, nous nous sommes rendus pour une journée conviviale à la plage du Petit Port à CANCALE. Nous étions au total 35 personnes. Les activités jeux ont battus leur plein (MOLKI, Jeu du béret, etc.). Nous avons fait une belle promenade. Le beau temps était de la partie et la baignade aussi.

    Par la suite, nous avons été le 24 juillet à la Plage de la Touesse à  Saint-Coulonb, où nous avons réitéré les mêmes activités. Nous étions 32 personnes.

     Le 28 juillet, nous avons effectué une sortie au Parc des Gayeulles dans le cadre de l’Atelier Numérique. Nous avons fait une petite promenade avec les participant.es à l’atelier.

    Enfin, le 11 décembre, une autre sortie a été réalisé au marché de Noël dans le cadre du dernier atelier numérique de l’année.

  • Ateliers numériques

    Tous les mercredis de 10h à 11h30

    Lors des permanences d’entraide administrative, de nombreuses personnes venues au départ à la recherche d’un « coup de main » dans leurs papiers administratifs, nous disaient vouloir également apporter leur aide. Mais nombre d’entre elles ne se sentaient pas à l’aise pour manipuler un ordinateur et réaliser les démarches sur internet. C’est pourquoi, à l’initiative d’un groupe de huit personnes, pour la plupart habitant.es du quartier de Villejean, l’association a mis en place des ateliers de partage de savoirs numériques en parallèle des permanences. Créés en septembre 2021 après une phase de test au début de l’été, nous avons collectivement décidé que ces ateliers seraient ouverts à toutes et tous sans condition, ni inscription. Ainsi, ils ont pour but de permettre aux personnes participantes d’apprendre et de transmettre, grâce à la recherche collective, à l’échange et au partage, de nombreux savoirs relatifs aux usages du numérique. Cet apprentissage est essentiel pour l’accès aux droits et l’autonomie personnelle, mais également pour s’investir et aider d’autres personnes lors des permanences.

    Les ateliers de partage de savoirs numériques sont organisés et animés par les habitant.es de Villejean dans les locaux de Si on s’alliait ? tous les mercredis de 10h à 11h30. Ils permettent de se familiariser avec les sites administratifs de démarches en ligne (CAF, Pôle emploi, préfecture…), mais aussi d’aborder d’autres thèmes du numérique, toujours définis par les participant.es : rédaction de CV, écriture d’une lettre officielle, sensibilisation aux usages des réseaux sociaux, gestion d’applications sur smartphones et tablettes, gestion des photos, utilisation de l’imprimante et du scanner… Chaque trimestre, le programme est ainsi construit collectivement, en fonction des envies et besoins de chacun.e.

    Le groupe de participant.es varie entre six et dix personnes, âgées de 14 à 87 ans. Certaines débutent, d’autres ont un niveau intermédiaire. Le but est que leurs savoirs soient valorisés et que toutes et tous s’entraident. Pour cela, les ateliers sont préparés par les participant.es qui se relayent chaque semaine pour animer la séance, accompagné.es par le salarié « conseiller numérique ». Cette préparation et animation tournante permet d’assurer un transfert de compétences pédagogiques et théoriques aux participant.es, favorisant leur montée en compétences. De même, cela participe à la reconnaissance des personnes au sein du groupe, notamment à travers la prise de parole devant un collectif. L’objectif est ainsi de proposer une animation participative et ascendante, où chacun.e se sent suffisamment à l’aise pour apporter ses connaissances et bénéficier de celles des autres.

     En outre, les ateliers ne se limitent pas au partage de connaissances numériques pour l’accès aux droits. Ils sont construits de manière à ce qu’à chaque début de séance ait lieu une phase de discussion pour identifier et comprendre les mécanismes de l’institution concernée. Par exemple, les participant.es ont pu enrichir leurs savoirs en s’intéressant à l’histoire de la Sécurité sociale, de Pôle emploi, de la préfecture ou encore de la CAF… À travers ces ateliers, tout comme à travers les permanences d’entraide administrative, les habitant.es bénévoles s’auto-forment et acquièrent de nouveaux savoir-faire et savoir-être s’avérant souvent utiles dans le cadre de leur éventuelle insertion socioprofessionnelle. Ce format d’apprentissage permet notamment d’accroître l’envie d’apprendre et de rendre palpable la montée en compétences.

  • Code de la route

    Tous les mardis de 14h30 à 15h30

    L’atelier code de la route est un tout nouvel atelier qui a été mis en place suite aux témoignages de plusieurs d’habitant.es du quartier, lors des permanences d’entraide administrative. Face à la difficulté de passer le code de la route, notamment pour des personnes non francophones, il est apparu nécessaire de s’entraider dans cet apprentissage. Plusieurs personnes nous ont en effet dit avoir abandonné leur formation à la conduite, du fait de la difficulté de cette première épreuve du code de la route.

    Ainsi, tous les mardis de 14h30 à 15h30, le groupe, composé d’une dizaine de participant.es, se réunit pour apprendre ensemble. Pour cela, nous utilisons l’application « En voiture Simone », qui permet de diffuser des questions du code de la route et leurs réponses, que nous essayons de comprendre collectivement.

  • Permanences d’entraide administrative

    Tous les mardis de 10h à 12h30
    Tous les jeudis de 14h à 16h30

    Fin 2019, nous avons décidé de mettre en place des permanences d’entraide administrative. Nous avions observé  des difficultés pour accéder à internet et résoudre les démarches administratives quotidiennes. Les contacts auprès des professionnels tels que les travailleurs sociaux étant très compliqués au vue de leur surcharge de travail, nous avons mis en place une permanence hebdomadaire.

    L’objectif est de permettre d’aider à solutionner des problèmes administratifs et de rompre l’isolement face à ces difficultés. Il s’agit aussi de faire valoir nos droits.

    Après le premier confinement, nous avons tenu les permanences en premier sur la dalle Kennedy. Cette initiative  a permis de favoriser les contacts et de mieux se faire connaître. Cette présence a encouragé d’autres initiatives citoyennes et amélioré l’ambiance du lieu. Dorénavant, ces permanences ont lieu dans les locaux de Si on s’alliait ? au 4 rue du bourbonnais pour la période hivernale.

    Dans ce lieu, les volontaires, équipés d’ordinateurs résolvent diverses problématiques, pendant que d’autres offrent un café et leur bonne humeur en guise d’accueil, ou distribuent des flyers sur la dalle Kennedy.
    Tout en renforçant la solidarité sur le quartier, les permanences d’entraide administrative renforcent l’autonomie et la reconnaissance et le pouvoir d’agir des habitant.es, bénévoles de l’association Si on s’alliait ?.
    Elles apportent donc des réponses concrètes aux personnes qui souffrent – entre autres – d’illettrisme, d’illectronisme et de la fracture numérique. Plus globalement, elles contribuent à l’amélioration des conditions vie, à lutter contre la pauvreté et elles ont permis d’identifier certains besoins (apprentissage du français, recherche de travail, aide alimentaire, etc…) sur lesquels des collectifs auront à réfléchir.

    Permanence d’aide administrative sur la dalle Kenedy en 2023