Coupures de presse

Permanences d'entraide administrative

Elles assurent un réel service public

Article de Jean-François Bourblanc

Chaque jeudi entre les deux périodes de confinement, elles ont aidé les gens du quartier à remplir leurs documents administratifs , à rédiger un courrier, à trouver les bonnes informations... Un vrai service à la population du quartier, mis en place par l'association « Si on s'alliait ? » (1) . Les permanences d'entraide administrative redémarrent mardi 24 novembre au Centre social de Villejean (2). Martine Prins, bénévole, et Sylvia Thénard, l'une des animatrices de l'association, expliquent.

Chacune ou chacun, vient avec son problème pour tenter de le résoudre. « On soutient souvent les personnes sur toutes les demandes qui se font par Internet : Caisse d'allocation familiale (CAF) , Caisse Primaire d'assurance maladie, (CPAM) caisse de retraite, pôle emploi, carte d'identité, demande de rendez-vous à la préfecture pour les personnes étrangères..., précise Sylvia Thénard.  Mais aussi demande de logement social, rédaction de courrier, appel des différentes administrations... Ce sont plutôt des démarches pour bénéficier ou maintenir des droits de base mais qui sont durs à obtenir ou garder lorsque ceux-ci se demandent essentiellement par internet et que les interlocuteurs ne sont disponibles que par téléphone».
« Nous avons été très étonnés : énormément de gens ont afflué vers nous, avec toutes sortes de problèmes, raconte Martine Prins.  Ce matin, par exemple (15 octobre) : des personnes âgées recherchent soit un petit coup de mains, soit de la visite,... et je suis bien embarrassée pour leur donner des pistes de solution correcte. Je les adresse au Centre social. Les visites chez les personnes âgées, c'est compliqué : il faut des gens de confiance, Elles sont souvent méfiantes ».

Chaque semaine, des adhérents de l'association « Si on s'alliait ? » donnent ainsi un coup de main à ceux qui viennent les voir. L'information passe de bouche à oreille.

 

« Tous les bénévoles ne peuvent pas toujours être là mais il y en a toujours au moins 4 ou 5 à chaque permanence et environ une quinzaine s'investissent sur les permanences. La plupart sont des habitants du quartier ».

Depuis février 2020Les permanences ont commencé en février 2020, avant le confinement, au local de l'association (9 rue de Flandre). Mais, précise Sylvia, elles ont dû s'interrompre.

« Elles se sont arrêtées pendant le premier confinement. A la fin de celui-ci, nous ne pouvions pas reprendre nos permanences dans le local car celui-ci était trop petit et nous ne pouvions pas respecter les gestes sanitaires. D'où l'idée de les faire en extérieur, sur la dalle Kennedy... En plus, ça correspondait bien à notre volonté d'aller vers les gens, d'être accessible à toutes et à tous, notamment aux personnes qui ne demandaient plus leurs droits».

L'association déménage chaque semaine avec des outils informatiques. Martine détaille : « On a plusieurs ordinateurs connectés à internet, une imprimante : ceux qui ont internet sur leur portable ne peuvent souvent pas imprimer ». Cette entraide a continué sur la dalle jusqu'au deuxième confinement. 

« On n'a plus eu les autorisations de la préfecture et de la mairie. Puis, Anaëlle Le Turnier, chargée de mission à la politique de la ville a appuyé notre demande auprès du centre social de Villejean pour disposer  de la salle polyvalente située sur la dalle. La directrice, Agnès Couédic, a accepté notre demande. Nous pouvons donc désormais reprendre nos permanences le mardi matin en respectant le protocole sanitaire. La première aura lieu le 24 novembre ».
Une idée du nombre de personnes aidées ? « Je ne sais pas vraiment, admet Sylvia, car nous voyons aussi des personnes en dehors des permanences du jeudi matin. Mais il y a beaucoup de monde et on manque de bénévoles. »

 

 

 

 

 

jeudi 28 janvier 2021